Le 17 mai prochain nous serons appelés à voter sur la prise en compte ou non des médecines complémentaires dans notre système de santé. Une acceptation permettrait de mettre en place une filière de formation permettant l'obtention d'un diplôme supérieur en médecine complémentaire. Cette votation découle d'un contre-projet du Conseil fédéral à une initiative retirée depuis . La volonté de cette initiative était de donner les mêmes chances aux thérapeutes ne pratiquant pas la médecine académique, soit de permettre la prise en charge des soins dans l'assurance de base.
Lors d'une intervention dans le TJ d'hier soir, le Conseiller fédéral Couchepin semblait exclure cette possibilité, même si le peuple disait oui le 17 mai prochain. Dès lors, les personnes ne disposant pas d'une assurance complémentaire se verraient refuser le remboursement des soins non effectués par des médecins "académiques", tel que pratiqué actuellement.
Une large majorité du Parlement s’est accordée sur la nécessité de soumettre les prestations de médecines complémentaires aux critères de l’efficacité, de l’adéquation et de l’économicité. Si ce n'est pas pour qu'elles soient prises en compte dans l'assurance de base, à quoi peut bien servir cette votation ?
Comment peut-on oser dire vouloir fouler aux pieds la volonté du peuple lorsque l'on est Conseiller fédéral, alors que le Conseil fédéral lui-même recommande l'acceptation de ce contre-projet ?
Heureusement, Monsieur Couchepin ne sera pas seul à décider en cas d'acceptation par le peuple de ce contre-projet, et je fais confiance au Parlement pour remettre l'église au milieu du village.